Mission : exaspérer les vieux! [Azareth/Maëly]

Eison passait le balai. Eison passait le balai parce qu’il avait été puni. Il avait été puni parce que… parce que c’était Eison. Le jeune Daraxyn ne savait pas comment rester tranquille ne serait-ce que quelques secondes, et il était terriblement pénible en classe. Après avoir fait tomber un chandelier, qui mit les robes du sorcier en feu, il s’était fait mettre à la porte de la classe. « Vas te discipliner! » lui avait-on dit en lui jetant un balai à la figure, pour ensuite le pousser magiquement sur le mur, au loin. Bien visiblement, il n’était plus le bienvenue dans cette classe pour la journée; et peut-être même plus ! mais ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, alors il n’était pas inquiet. Il était tellement habitué à passer le balai dans les corridors des classes et des alvéoles des élèves que les servantes n’y allaient même plus. Certaines s’amusaient même à le surnommer M. le concierge. Une jeune domestique avait même été jusqu’à le chercher pour qu’il nettoie un dégât survenu dans les corridors! Et bien sûr, il l’avait fait; c’était un ordre.

Cela ne signifiait pas pour autant qu’il aimait faire cette corvée; au contraire, il détestait cela. Quand on ne lui donnait pas l’ordre direct, il prenait tout son temps pour balayer. Trois, quatre, six, sept heures… Même si cela l’occupait, et qu’il n’aimait pas perdre son temps, il trouvait toujours de quoi pour le distraire, ou quelque chose qu’il devait vraiment faire, en toute urgence, comme pratiquer sa magie. C’était toujours important, cela, non? Son professeur lui disait tout le temps qu’il n’avait que cela à faire, parce que c’était le cancre de la classe, surtout à ce niveau. Alors ça dérangeait qui qu’il pratique sa magie? C’était une bonne chose, non?

En tout cas, Eison était tout à fait prêt à défendre son point de vue sur ce niveau. Passer le balai, c’était une vraie perte de temps de toute façon! Ça dérangeait qui, la poussière, de toute façon? Le sol était toujours sale, de toute façon, les robes des sorciers allaient se salir quand même! Dès qu’on faisait un tour dehors, quand on revenait, on apportait plein de saleté et de poussière au sol! Et puis, les soldats, ça ne vit pas dans le luxe! Il avait beau à être dans un Ordre d’élites, d’avoir plus d’éducation et d’entraînement que les soldats, d’être plus respecté que les guerriers, mais il n’était pas un prince pour autant! Peut-être bien que le Chef était l’un des gens les plus respectés, mais il ne venait même pas ici! Et l’Impératrice non plus d’ailleurs!

― Foutus animaux, marmonna Eison, après avoir donné un coup de pied dans son balai, le laissant tomber à terre. Il continua, maudissant les peuples aux apparences animales, surtout les oiseaux et les fauves, qui laissaient leurs plumes et poils traîner un peu partout dans la forteresse. Sans eux, jamais on aurait pensé à faire le ménage. Qu’est-ce que ça changeait, qu’il y ait un tapis de poils ou de plumes au sol? Ça ferait déjà différent des tapis hideux du sorcier ou du sol! Et tant pis pour ceux qui étaient allergiques aux animaux, ils ne méritaient tout simplement pas de vivre s’ils étaient faibles à ce point-là! Il reprit son balai, furieux par ce qu’il pensait ― et sa tâche, à bien y penser ― puis le fracassa sur le mur, brisant ainsi le fameux balai. Il regarda les morceaux de bois tomber à terre, puis ce qui restait de manche dans sa main, haussa les épaules et le jeta à terre, avec le reste. Enfin, il retrouva son sourire, qu’il avait pratiquement en permanence. Il se croisa les bras, se sentant soudainement tout fier de lui ― pourquoi, il ne savait pas trop ― puis réalisa soudainement une chose…
Il faisait quoi, maintenant?

― J’imagine que je pourrais toujours retourner en classe, voir… pensa-t-il tout haut, mais il fronça les sourcils. Nan… le professeur allait le gifler et le battre de nouveau pour avoir brisé le balai. Il ne lui en donnerait même pas un autre, il ferait juste le punir, sans aucune explication, et Eison ne serait pas plus avancé qu’avant. Bien visiblement, il lui fallait trouver un nouveau balai maintenant. Où pourrait-il bien en trouver un autre? D’habitude, c’était le sorcier qui lui en donnait un, ou les servantes dans quelques rares occasions. Visiblement… il n’avait nul autre le choix que de joue― de chercher des domestiques!

Il s’envola allègrement dans les corridors de la forteresse, ne se souciant de rien, passant à côté de multiples domestiques qui se demandaient bien ce qu’il faisait là. Personne ne l’arrêta, vu que tout le monde savait qu’ils n’avaient aucune chance d’attraper le gamin ― ils s’étaient essayés, avant ― mais certains eurent au moins la présence d’esprit d’aller alerter le sorcier éducateur, qui allait s’assurer que le jeune gamin ait la punition du millénaire. Eison était parfaitement conscient du trouble dans lequel il se mettait, mais bien franchement, il n’en avait rien à foutre. Le sorcier, bien qu’extrêmement exaspéré par ce jeune personnage, reconnaissait tout de même que le jeune gamin était un excellent futur soldat, ayant déjà une puissance rivalisant les écuyers, en plus d’avoir une excellente écoute. Et puis, il n’y avait personne d’autre qui obéissait plus aux ordres que lui! C’était toujours le premier à s’exécuter lorsqu’on jappait des ordres, et il était toujours très content de les faire!
Et…
Il y avait cette étrange aura, qui le distinguait de la plupart des gens, qui semblait si trompeuse et si puissante. Elle inspirait le doute, la méfiance, la peur, la terreur, le mauvais, l’erreur, la mort même. Elle aurait dû dire qu’il était un excellent magicien, mais ce n’était visiblement pas le cas. Quoique bon, le temps pouvait toujours en dire autrement. Mais cette aura était si étrange que les sorciers, malgré le… caractère d’Eison, ne pouvaient s’empêcher de le jeter dehors. Ils étaient bien trop intrigués par ce que cela pouvait représenter. Personne n’avait une aura pareille!
Sauf une jeune fillette. Qui elle, contrairement à lui, était douée en magie! (Enfin de la compétence!)

Dans sa course folle à travers les corridors, Eison réalisa qu’il se dirigeait pas mal vers nulle part, et que son excuse d’aller trouver un domestique pour lui demander un balai était plutôt faible, maintenant. Il avait passé à côté de tellement d’esclaves que même un aveugle s’en sortirait mieux que lui. Il aurait fallu être mort pour pouvoir ignorer tous ces gens! Cela dit, cela ne l’arrêta aucunement dans son élan de joie, et il continua à gambader dans les couloirs, jusqu’à ce qu’il réalise une nouvelle chose.
― Merde ils en avaient laissé un dans ma chambre! s’écria-t-il en s’écrasant contre un mur, surprenant les quelques domestiques autour de lui, pour ensuite reprendre sa course dans le sens inverse. Il repassa à côté des serviteurs qui l’avaient aperçu avant, certains daignant essayer de l’arrêter, mais il se faufila entre leurs jambes ou les poussa tout simplement de côté. Il était presque de retour dans la zone des élèves et des classes lorsqu’il freina brusquement, posant un genou à terre pour ne pas tomber vers l’avant, pour ensuite pivoter sur sa gauche. D’un coup de main, il replaça ses cheveux noirs afin de cacher son regard sanguinaire, puis se laissa glisser sur le long d’un mur, se cachant dans les ombres d’une fente du corridor. Il venait d’apercevoir deux chevaliers un peu plus long, se dirigeant tranquillement vers lui, lorsqu’ils s’arrêtèrent pour continuer leur conversation. Fiou… ils ne l’avaient pas vu.

Eison ne savait pas trop pourquoi il espionnait deux chevaliers, en ce moment. Où exactement était-il, de toute façon? Ah oui, c’était un couloir principal, regroupant plusieurs chemins vers presque toutes les sections de la Forteresse. Il ne savait pas trop d’où ils venaient, ou même où ils se dirigeaient, mais cela l’importait peu en ce moment. Tout ce qu’il l’intéressait, c’était de savoir ce que les deux chevaliers se disaient. Pourquoi? Il n’en savait trop rien! Peut-être avaient-ils des informations qui intéresseraient les autres élèves? Du genre qu’on cache toujours aux enfants « parce qu’ils sont trop jeunes et qu’ils ne comprennent rien »?
Et puis, chose certaine, s’il se faisait prendre par l’un d’entre eux, il aurait vraiment la punition de toute sa vie.

[HRP : Vous ne vouliez pas commencer alors è__é
malheureusement c’est probablement mon seul long rp ici, je fais bien plus court que ça .-.
et si d'autres veulent se rajouter moi ça me va :O]

Son coeur battait si fort dans sa poitrine qu'elle serait bientôt contrainte de s'arrêter de courir si elle ne voulait pas risquer de perdre conscience. Elle renonça à poursuivre sa course quelques instants plus tard, alors qu'elle se mettait à chanceler sur ses jambes, totalement exténuée. À bout de souffle, elle s'appuya négligemment contre un mur de pierre suintant d'humidité, les deux mains contre les genoux, le regard rivé vers le sol tandis que peu à peu sa respiration redevenait normale. Tout comme à chacune des fois où elle piquait une crise de colère, la jeune femme s'était obligée à dépenser toute l'énergie et la rage qui bouillait au creux de sa petite personne si troublée. Fauteuse de trouble sans égal, on avait du l'empêcher de s'en prendre trop violemment aux sources de ses contrariétés de manière radicale, évitant ainsi de nombreuses catastrophes dont elle était, le plus souvent, responsable. Or, aujourd'hui, à défaut de massacrer l'objet de sa dite crise, la belle s'était une fois de plus contenté de dépenser toute l'énergie de l'ouragan qui emplissait tout son être. Elle avait donc laissé tomber ses armes aux sols après la légère altercation qui s'était produite entre un garde et elle-même. Certes, elle lui avait assener une violente raclée qui avait fait craquer le nez de l'homme et le poignet de la femme chevalier. Cependant, sachant qu'elle risquait d'être expulsée de l'ordre si elle continuait à foutre au tapis tous ceux qui la contrariait ne serait-ce que par inadvertance, elle opta pour l'épuisement total. De toute façon, les autres individus présents avaient été trop préoccupés par la blessure de leur compatriote pour s'intéresser aux insultes de la fougueuse jeune femme ainsi que par son départ, en rogne, tout comme à l'habitude.

- Bande de crétins, murmura dans un souffle la jeune femme exténuée pour une énième fois.

Repoussant son imposante tignasse couleur de nuit derrière ses épaules partiellement recouvertes d'une tunique sombre déchirée par endroits, Maëly se laissa choir au sol, les bras pantelants. Elle avait parcouru toute la côte et était revenue à la forteresse tandis que ses pieds déclaraient forfait. Son poing rougit par le coup qu'elle avait violemment assené à l'autre lui causait quelques élancements désagréables qui réussissaient à canaliser sa colère et sa frustration. Elle n'avait pas pris soin de le soigner tant elle était habituée de se blesser en se bagarrant. Après quelques instants à demeurer inerte, la jeune femme se redressa lentement, tous les muscles de son corps quelque peu endoloris par l'effort qu'elle avait fait. Décidant de retourner à ses cartiers afin de s'enfoncer dans l'eau apaisante des bains, la belle pris la direction des grandes portes puis se faufila à travers les couloirs sombres. Elle n'adressa que très peu d'intérêt à ceux et celles qui se trouvaient sur son chemin, en raison de la fatigue ainsi que parce qu'elle n'en avait, en toute sincérité, rien à faire. Regardant le sol ténébreux plus que les individus qui croisaient son chemin, elle se faufila aisément entre les quelques serviteurs qui courbèrent l'échine devant elle, puis se retrouva à un embranchement qu'elle connaissait par coeur. Sans se poser de questions, elle bifurqua vers la gauche, puis vers la droite. Légèrement vacillante et quelque peu engourdie, elle ne ralentit point l'allure et ne pris pas la peine de vérifier si quelqu'un se trouvait sur son chemin alors qu'elle prenait à nouveau un embranchement à gauche.

BANG!

Ou peut-être était-ce plus un CRAK sonore. Elle vacilla un peu plus sur ses jambes tandis qu'elle prenait conscience qu'elle venait d'entrer en collision avec quelqu'un. Son nez fut la première victime du carnage alors qu'elle reculait vivement en se plaquant contre le mur avant de s'écraser au sol en beauté, sa paume couvrant son nez endoloris. Sous le choc, elle redressa la tête vers l'individu sur lequel elle était foncée. Ses yeux sombres s'attardèrent à la silhouette élancée d'un homme oiseau, puis sur son visage aux traits volontaires. Azareth. Un frère d'arme. En soupirant, elle repoussa sa tignasse qui lui striait de visage de mèches sombres, son orgueil et sa fierté avec elle, sur le plancher. La douleur qui irradiait dans son poignet était désormais beaucoup plus présente au centre de son visage. Sans daigner se relever, elle se contenta de ramener ses jambes en tailleur, bloquant le chemin à quiconque aurait désirer y passer. Elle n'avait pas encore pris conscience de la présence d'Eison, plus loin. De toute évidence, sa propre présence semblait être un poids trop lourd à tolérer pour elle, comment aurait-elle pu prendre le temps de s'attarder sur celle des autres?

[Post nul, désolée! J'me reprends plus tard ^^]

[HRP : Avant de vous déclarer nul, attendez de voir ce que je vais poster ._. ]

Le ciel. Infini. Splendide, ciel. Bleu. Bleu? Au yeux d'Azareth, une telle entité que le ciel, ne méritait pas une couleur aussi bancal que le bleu. L'océan utilisait déjà cette couleur, et l'océan n'était pas aussi vaste que le ciel. L'océan est encore loin de rivaliser le ciel dans toute sa magnificence. Les couleur que le ciel adoptait était l'un des raison pour laquelle l'homme-oiseau préférait voler de nuit. Voler pendant que la noirceur envahit le ciel. Pendant que seules de minuscules points scintillent à travers les ténèbres. Les nuits préférées du chevalier sont celles où la lune n'est pas. Cette énorme cercle lumineux, blanc. Pourquoi blanc? Pourquoi pas, rouge. Oui, rouge. Comme le sang. En fait, pourquoi le ciel ne serait-il pas rouge pendant la journée. Comme une vaste mer de sang, surplombant la terre des mortels. Malheureusement, le ciel est bleu.

Avant de ne tomber malade à cause de la quantité de bleu présente autour de lui, Azareth plongea en direction du continent, vers la Forteresse. Le vent. Cette sensation de liberté. Seul le gout du sang et l'effervescence qu'amène la guerre peuvent daigner rivaliser avec cette sensation. Non. En réalité le gout du liquide vermeil supplante tout. Rien n’égale la saveur métallique de ce fluide vitale à toutes les espèces mortels de ce monde. Tel est la pensée du noir personnage.

Un fois arrivé à quelques mètres à peine du sol, le rapace étendit ses ailes et amortit sa chute brutalement, avant de poser bien sur terre, juste devant l'entrée de la forteresse. Les deux garde de la porte secondaire firent le saut. Il ne s'attendait jamais à voir ainsi arriver un homme-oiseau, surtout à cette porte là. Sincèrement, qui pourrait penser que la porte situé en hauteur dans les montagne serait... En fait, c'est exactement la porte préférée d'Azareth.

Il rétracta ses ailes. Puis, le chevalier entra dans la Forteresse, esquissant un sourire amusé. Il était fier de lui. Il avait réussi. Encore une fois. À chaque fois ils réussissait. Il devrait toucher mot à l'Impératrice concernant l'attitude trop stressée des gardes de la porte arrière... N'empêche. Il se dirigeait maintenant dans le dédale de couloir Bien décidé d'aller prendre un bain. La tête haute comme à son habitude, il marchait d'un long pas, d'une cadence élevée. Même avec ses réflexes, il n'aurait put éviter la rencontre fracassante.

Plus solide que sa sœur d'armes, Azareth ne fut qu'immobilisé dans son élan. Il la vit tombé au sol. Il se retint d'abord de s'esclaffer, car il n'y avait pas tant à rire. Cependant, lorsque d'orgueil Maëly se plaça en tailleur, il ne put se retenir d'avantages.

- Quelle chute ! Ça aurait pu être mortel ça, non?

Il se foutait de la mettre en rogne. En fait, s'il elle se frustrait, cela l'amusait. Il aporta sa main droite à sa bouche et plaça son bras gauche comme s'il était croisé. Il garda son regard sur elle, attendant sa réaction.

Eison sortit la tête rapidement de sa cachette un court instant, puis se recolla au mur, s’enfonçant le plus possible contre la paroi rocheuse, au cas où les deux chevaliers l’auraient repéré. Bien heureusement pour lui, il était assez loin des deux adultes, et ceux-ci ne lui prêtaient aucunement attention. Malheureusement pour lui, il s’était trompé; ils n’étaient pas dans une grande conversation super importante avec plein de détails à cacher des jeunes enfants. Au contraire, ils s’étaient juste bousculés, et l’homme-moineau se moquait de la jeune femme ― qui, devait-il avouer, était très belle! (mais Eison disait cela de beaucoup de jeunes femmes, et on ne savait plus trop si ses compliments voulaient dire de quoi, à la fin). Eh merde… Il faisait quoi maintenant? Il n’y avait rien à voir! Ils n’étaient pas en train de comploter ou parler de guerre! Il n’y avait rien d’intéressant à regarder deux adultes jaser de bon temps et tout et tout! Il s’attendait à de l’action, quelque chose d’utile, quelque chose qu’il pourrait retenir contre eux, ou raconter aux autres élèves! Pas… pas des excuses et des moqueries et il ne savait pas trop quoi.

Il voulait se redresser pour retourner dans sa chambre, mais il ne le fit pas. Il ne pouvait pas; il allait se faire repérer! Mais dans quel trouble il s’était mis encore… Ces chevaliers devaient très bien savoir qu’en ce moment, il devait être à ses cours, non? Après tout, ils étaient passés par-là aussi! Ils n’avaient certainement pas oublié ce que c’était que de s’emmerder dans des cours inutiles sur « la géographie du continent; du sable, de l’eau, de la roche, pas de gazon! » et peu importe ce que le professeur disait ― il n’écoutait pas, alors il ne savait pas vraiment ce qu’ils enseignaient. Ces chevaliers avaient réussi à devenir la nouvelle élite d’Irianeth, alors… Bien… Eison croyait que, peut-être qu’ils étaient de bons élèves, non?
Qu’est-ce qu’il en savait, il ne les connaissait pas après tout!

Oh, et puis, de toute façon, c’était peut-être mieux ainsi. Là, ils pouvaient bien être toutes formalités, mais peut-être que s’il restait caché là, il pourrait en apprendre plus. Peut-être allait-il glisser un petit détail que personne ne devait savoir? Après tout, deux chevaliers qui se rencontrent devaient bien parler de leurs plans et tout et tout, non? Enfin, s’il était chevalier, c’est ce qu’il ferait, il planifierait bien ses plans avec ses confrères, pour s’assurer que tout serait ― ah non, c’est vrai, il n’aimait pas planifier. Quoique ― nan, il préférait mieux recevoir des ordres et les suivre sans se poser de question. Non, franchement, s’il n’avait rien de mieux à faire, il dirait aux autres chevaliers quoi faire et quoi penser et se prendre pour leur chef s’ils étaient minables, ou leur faire remarquer des détails auxquels il aurait soudainement pensé.

Son pied glissa et rapidement, il glissa vers l’autre côté du mur, se rapprochant un peu plus des deux chevaliers. Une servante trébucha en même temps qu’il avait changé de bord, probablement surprise par Eison. D’un côté, c’était bien, vu qu’elle avait fait diversion pour lui, les chevaliers ne pouvant pas se douter de sa présence. Par contre, s’ils venaient l’aider, ou que la servante le dénonçait, il était dans le pétrin. Bah… Il n’y avait aucune chance qu’ils viennent la voir, la plupart des gens ici n’avaient rien à foutre des petites domestiques pas assez intelligentes pour se tenir sur leurs deux pattes. Et puis… il pourrait sûrement la neutraliser ou quelque chose du genre, si elle décidait de dire quoique ce soit. Genre en lui envoyant du sable dans les yeux ou dans la bouche, ha ha ha!

Ça serait vraiment marrant.

Bref… Eison ne savait plus trop ce qu’il allait faire maintenant. Il savait que, en toute parfaite logique ― il n’était pas idiot bon sang! ― que les chevaliers allaient soit rester où ils étaient, où venir vers lui. S’ils restent là, il ne pourra que les écouter; maintenant il ne pouvait même pas les voir, vu qu’il était complètement caché. Par contre, s’ils venaient vers lui, il allait devoir inventer quelque chose pour ne pas se faire remarquer, ou trouver des excuses. D’excellentes excuses… parce que après tout, pourquoi se cacher de deux chevaliers, si ce n’est pas pour faire de mauvais coups?

[HJ : Mon post est plus nul que le tien! è_é]

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